Hébergement temporaire : quels freins au développement ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 novembre 2010

L’hébergement temporaire en établissement pour personnes handicapées et personnes âgées dépendantes est apparu en France il y a près de trente ans. La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale lui a conféré une base légale et ce mode de prise en charge est désormais inscrit dans les grands plans nationaux comme l’une des alternatives à l’hébergement permanent, permettant notamment d’apporter une solution de répit aux proches aidants. Cependant, souligne la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), malgré la dynamique enclenchée par les plans nationaux, et notamment le plan Alzheimer, le développement de l’hébergement temporaire est marqué par une faiblesse relative du nombre de places installées, une répartition très inégale sur le territoire et, de manière générale, il ne semble pas rencontrer l’adhésion des usagers. Parmi les freins objectifs, « une faible structuration de l’offre en tant que prise en charge spécifique (et non en tant que solution palliative à l’hébergement au long cours) qui alimente certainement les réserves des personnes concernées et de leurs aidants », constate la CNSA. Néanmoins, des expériences réussies existent et certains départements ont fortement soutenu le développement de l’hébergement temporaire dans leur planification médico-sociale. La CNSA a créé un atelier national, réunissant gestionnaires, représentants d’usagers, de l’Etat, des Conseils généraux, des maisons départementales des personnes handicapées, des institutions impliquées dans les réseaux de coordination, afin de mettre en perspective l’ensemble des questionnements. Quatre réunions entre fin octobre 2010 et janvier 2011, permettront de « produire collectivement un document de synthèse relatif aux conditions de développement de l’hébergement temporaire pour personnes handicapées et pour personnes âgées en perte d’autonomie, afin de mieux répondre aux attentes et aux besoins des usagers et de leurs aidants, et d’aider à la structuration d’une offre de services cohérente vis-à-vis des institutions publiques et des gestionnaires de structures. Les spécificités et le constat que les développements diffèrent sur les champs du handicap et de la perte d’autonomie liée au grand âge seront pris en compte, y compris en intégrant dans les réflexions la prise en charge dédiée aux malades d’Alzheimer ».

La Lettre de la CNSA n°15, octobre 2010.