Habiter chez soi jusqu’au bout de sa vie, coordonné par Pascal Dreyer (3)

Société inclusive

Date de rédaction :
03 mars 2017

Pour sa part, Hélène Leenhardt, consultante en gérontologie sociale et doctorante en sociologie dans l’équipe CITERES (Cités, territoires, environnement et sociétés, UMR7324) à Tours, propose une comparaison des formes alternatives d’habitat entre la France et l’Allemagne. « Que l’on considère l’habitat partagé accompagné, l’habitat groupé autogéré ou l’habitat groupé accompagné, la situation est plus favorable en Allemagne, les politiques en la matière y semblant plus réactives et mieux ajustées. Les difficultés rencontrées par l’habitat alternatif en France sont aussi présentes en Allemagne, mais les différents acteurs se sont attachés à trouver des voies qui permettent de les dépasser. Au-delà de différences structurelles comme l’organisation du secteur du logement, l’organisation de l’aide et du soin à domicile (moins fragmentée en Allemagne) ou encore le mode de financement des prestations d’aide à l’autonomie (allocation personnalisée d’autonomie ou assurance soin), force est de constater que les promoteurs de formes alternatives d’habitat ont été entendus des pouvoirs publics allemands qui ont non seulement adapté les réglementations pour prendre en compte ces nouveaux dispositifs, mais encore lancé des pilotes ambitieux tant au niveau régional qu’au niveau national pour soutenir leur diffusion. »

Leenhardt H. Les formes alternatives d’habitat pour les personnes âgées : une comparaison France-Allemagne. Gérontologie et société 2017 ; 152(39) : 129-141. Mars 2017.