Grand âge, culture organisationnelle et qualité des soins (5)
Droit des personnes malades
Pour le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, « le grand âge met en évidence , comme le ferait un instrument d’optique grossissant, un point de fragilité fondamental de l’organisation des soins : son insuffisante transversalité autour de chaque personne malade » : « il faut travailler à une coopération plus efficace des différentes professions et institutions sanitaires, médico-sociales et sociales, en mettant l’accent sur une plus grande ouverture de l’hôpital » aux autres acteurs de son environnement, et concrétiser l’idée que « coordonner les soins, c’est encore soigner », évoquant les actions engagées dans le cadre du « plan Alzheimer ». Le Haut conseil distingue deux fonctions dans cette coordination autour de la personne, restant à organiser selon une base territoriale : « une fonction de synthèse médicale et de prise de décision sur les orientations et les changements de prise en charge, assurée par principe par le médecin traitant, et une fonction de coordination à proximité immédiate de la personne et des aidants familiaux, à la fois soignante et sociale, qui garantit la vigilance et la circulation de l’information, ainsi que l’aide pour les démarches administratives ; elle peut être assurée par exemple, selon le type et le niveau de besoins, par une assistante sociale, une infirmière ou un autre auxiliaire médical, ou encore par une structure pluri-professionnelle ». Ces tâches de coordination doivent être rémunérées. L’objectif doit être de réagir plus tôt, et « de manière proportionnée » aux signaux d’alerte, « sans sur-réagir par des excès d’actes exploratoires ou de traitements ».
www.securite-sociale.fr. Avis du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Vieillissement, longévité et assurance maladie. Constats et orientations. 22 avril 2010. Les Echos, 26 avril 2010.