Grand âge, culture organisationnelle et qualité des soins (3) Mai 2010

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 mai 2010

Selon le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, « la poly-pathologie du grand âge, à la fois cause et résultat de la plus grande fragilité physiologique, définit autre chose qu’une addition arithmétique de maladies d’organes. La personne très âgée est d’abord un malade complexe, vulnérable et fragile. Il n’est donc pas facile d’expliquer pourquoi la dépense individuelle moyenne connaît sa plus vigoureuse accélération à l’âge où, nonobstant l’accumulation des pathologies, la fragilité des personnes concernées rend plus délicate la multiplication des gestes et prescriptions diagnostiques. Ce d’autant que, en raison de cette même fragilité, une plus grand place doit être faite à des soins d’entretien, plus infirmiers que médicaux et en principe moins coûteux ». Selon le Haut conseil, ce point, reste mal connu et mériterait de faire l’objet de recherches : « d’abord parce qu’il est permis de penser qu’une partie de ce sur-accroissement de la dépense en fonction de l’âge correspond à une dépense inutile, voire dangereuse, qui doit être évitée dans l’intérêt même des personnes concernées. Ensuite parce qu’il y a de solides raisons de considérer qu’il s’explique, au moins pour partie, par des dysfonctionnements dans l’organisation des soins à l’égard des personnes les plus âgées ».

www.securite-sociale.fr. Avis du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Vieillissement, longévité et assurance maladie. Constats et orientations. 22 avril 2010. www.localtis.info, 27 avril 2010. Les Echos, 26 avril 2010.