Gestionnaire de cas : un « porte-parole vis-à-vis de la personne » (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 octobre 2012

Samuel Lesplulier, gestionnaire de cas en MAIA, explique la posture de porte-parole vis-à-vis de la personne malade (advocacy) : « Monsieur D. est âgé de quatre-vingt-huit ans. Il vit seul, n’a pas été marié et n’a pas d’enfant. Il travaillait de nuit. Il vit dans une maison à laquelle il est très attaché : il en est propriétaire et l’a construite en partie ; il a toujours eu des chiens qui sont enterrés dans le jardin. Des troubles cognitifs liés à une maladie d’Alzheimer ont été diagnostiqués en 2004. C’est une personne suivie par le CLIC (centre local d’information et de coordination gérontologique) depuis cinq mois ; le CLIC a pour référence les nièces de Monsieur D. Au début, de petites adaptations du logement ont été réalisées pour éviter les chutes mais cela ne suffit plus. Les nièces sont dépassées et fatiguées, elles sollicitent de plus en plus souvent le CLIC qui se sent débordé par la situation. À la suite du signalement, j’appelle les nièces pour avoir des informations sur la situation : Monsieur D. reste dans son fauteuil toute la journée, il n’a aucune activité. Il n’a même plus la télévision car il a coupé les fils. Il a également coupé les fils de son lit médicalisé et de sa cafetière. Il ne mange plus, jette tous les aliments à la poubelle. Il déclenche toutes les nuits le système de téléalarme, ce qui oblige une des nièces à venir voir ce qui se passe ».

CNSA. Dossier scientifique. Deuxièmes rencontres scientifiques de la CNSA. Aide à l’autonomie et parcours de vie. Synthèse du colloque des 15 et 16 février 2012.  Septembre 2012.

www.cnsa.fr/IMG/pdf/Aide_a_lautonomie_et_parcours_de_vie.pdf(texte intégral).