Gestionnaire de cas en MAIA

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
08 juillet 2011

A Mulhouse, la maison pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (MAIA) emploie quatre gestionnaires de cas. Béatrice Lorrain, assistante sociale de formation, explique : « par la volonté de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui pilote l’expérimentation MAIA durant la première phase, les équipes de gestionnaires de cas sont obligatoirement constituées de plusieurs professionnels venant de métiers différents : psychomotriciens, conseillères en éducation sociale et familiale, assistantes sociales, infirmières, psychologues, ergothérapeutes… Pour ma part, j’ai souhaité recruter des professionnels ouverts d’esprit, ayant le goût de l’innovation, de la négociation et, bien entendu, de la gériatrie. Ils passent d’abord par une phase de renoncement à leur formation initiale, avant d’entreprendre un diplôme interuniversitaire de gestionnaire de cas en gériatrie ».

Depuis juillet 2009, cent-quatre-vingt-quatre personnes ont été accompagnées, dont 70% de femmes. La moyenne d’âge est comprise entre quatre-vingt-cinq et quatre-vingt-neuf ans. Dans la moitié des cas, les personnes vivent seules à domicile, 88% ont des troubles de la mémoire, 85% des problèmes de santé graves (cardiaques, sensoriels, moteurs), 62% souffrent de problèmes nutritionnels (amaigrissement, oubli de s’alimenter, alimentation inappropriée) et 34% des soucis financiers. Un tiers est en situation d’isolement social ou familial. Les sorties du dispositif de gestion de cas correspondent à une entrée en institution dans 44% des cas.

Actualités sociales hebdomadaires, 8 juillet 2011.