Gestion de cas : quelle efficacité pour les personnes malades et leurs conjoints?
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Ulla Eloniemi-Sulkava, de l’Union centrale de protection sociale des personnes âgées à Helsinki (Finlande) a coordonné un essai contrôlé et randomisé auprès de cent vingt-cinq couples de personnes atteintes de démence et de leur conjoint aidant, répartis en deux groupes : un groupe témoin et un groupe d’intervention, bénéficiant d’un programme multidimensionnel avec un coordinateur de soins familiaux, un gériatre, des groupes de soutien pour les aidants, et des services individualisés. Après 1.6 an, on observe que 25.8% des personnes malades du groupe témoin sont entrées en institution, contre 11.1% des personnes malades du groupe d’intervention. La différence est significative à 1.6 an, mais pas à deux ans. Au plan économique, l’intervention a permis une économie significative brute de quinze mille six cents euros par couple et par an. L’économie est réalisée principalement sur l’hébergement et les visites d’infirmières libérales. L’intervention a permis de réduire le recours aux services municipaux et les coûts afférents. Le bénéfice net de l’intervention est de huit mille euros, si l’on exclut les coûts de l’intervention elle-même (gériatre salarié, infirmière, kinésithérapeute à domicile). Si ces coûts sont inclus, le gain financier n’est plus significatif.
La Lettre mensuelle de l’année gérontologique, mai 2010. J Am Geriatr Soc. Eloniemi-Sulkava U. Family care as collaboration: effectiveness of a multicomponent support program for elderly couples with dementia. Randomized controlled intervention study. Décembre 2009.