Géolocalisation : quelle fiabilité ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
A Trois-Rivières (Québec), Mme Poirier, une résidente en hébergement temporaire au secteur Grand-Mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer et portant un bracelet électronique à la cheville, a réussi à échapper deux fois au système de surveillance. La première fois, elle a été rattrapée sur les terrains de la résidence. La deuxième fois, l’alerte n’ayant été donnée que trois heures après son départ, elle a réussi à parcourir les douze kilomètres qui la séparaient de son ancienne demeure, où elle habitait autrefois avec son fils. Rien ne lui est arrivé. Elle n’a pas pris de taxi. Elle a dû être transportée par un riverain. Le lendemain de la deuxième disparition, la direction de l’établissement l’a privée des activités du soir. La fille a porté plainte. Sa mère n’a pas conscience qu’elle ne participe plus aux activités, mais s’ennuie grandement. « C’est inadmissible ! C’est comme si on la punissait. Ce n’est pas ma mère le problème, mais bien le système de sécurité qui, par deux fois, a échoué », juge Nathalie Poirier.
En France, 60 millions de consommateurs a évalué la fiabilité de huit systèmes de géolocalisation auprès de personnes âgées de soixante à quatre-vingt-douze ans atteintes de troubles cognitifs. Un seul système a été jugé acceptable, et encore l’autonomie de sa batterie ne dépasse pas quatre heures. Cinq systèmes sont déconseillés et deux disqualifiés.
www.cyberpresse.ca, 12 novembre 2011. www.franceinfo.fr, www.neuropsychologie.fr, 15 novembre 2011.