Franges informes
Société inclusive
« Un matin morose, Geri Taylor se pomponnait dans la salle de bain brillante de son appartement de Manhattan », écrit Sonny N.R. Kleinfield, du New York Times, dans un très long article intitulé Fraying at the edges – a life-changing diagnosis (Franges informes – un diagnostic qui change la vie). « Elle regarda avec attention son reflet dans le miroir, en faisant son inventaire quotidien. Immédiatement, elle fut saisie d’effroi. Euh ? Quoi ? Elle ne se reconnaissait pas. Elle regardait son image avec des yeux grands comme des soucoupes, en pensant : oh, c’est à ça que je ressemble ? Non, ce n’est pas moi. Qui est-ce dans le miroir ? » Le journaliste décrit le combat de Geri Taylor pour vivre avec la maladie. « Une personne flétrie avec un esprit brouillé, des souvenirs sous scellés : c’est le visage familier de la maladie. Mais il y a aussi la période d’attente, dans laquelle Geri Taylor a navigué avec prudence et grâce. »