Framing et reframing : communiquer autrement sur la maladie d’Alzheimer, de Baldwin Van Gorp et Tom Vercruysse – Fondation Roi Baudouin (4)
Société inclusive
Le pendant à la personnification menaçante de la maladie, perçue comme un ennemi qu’il faut combattre à tout prix, consiste à la considérer comme « quelqu’un » que l’on rencontre sur le chemin de son existence et avec qui il faut accepter de vivre (coping). Cette maladie personnifiée est parfois appelée « monsieur Alzheimer », du nom de celui qui l’a découverte. On apprend à connaître cet « étrange compagnon de voyage », étonnant et inattendu, qui accompagnera le malade pendant le reste de ses jours. Il est donc essentiel de s’habituer à lui, de ne pas ressentir sa présence comme un fardeau et, surtout, de conserver la maîtrise de sa propre existence : ce n’est pas ce compagnon de voyage qui doit décider de ce qui se passe. Le malade peut le tolérer, mais dès qu’il devient trop intrusif, il faut le remettre à sa place. Le livre du Néerlandais Evert van Rossum décrit le curieux pensionnaire qui vit dans sa tête, « son ami Alzheimer » qui vient régulièrement lui rendre visite et qui laisse pas mal de désordre quand il repart, mais avec qui il a malgré tout appris à vivre.
Van Gorp B et Vercruysse T. Framing et reframing : communiquer autrement sur la maladie d’Alzheimer. Mars 2011. Bruxelles : Fondation Roi Baudouin. 80 p. ISBN 978-2-87212-634-7. www.kbs-frb.be/publication.aspx?id=277380&LangType=2060 (texte intégral). Van Rossum E. Een vreemde kostganger in mijn hoofd. Mijn leven met Alzheimer. Amsterdam: van Gennep. 2009. www.innovatiekringdementie.nl/Artikel/Een-vreemde-kostganger-in-mijn-hoofd.aspx (livre et article en néerlandais).