Fragilité Décembre 2012

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
23 novembre 2012

« Si l’autonomie n’est pas un tout ou un rien, il faut viser à ce que la moindre parcelle puisse trouver à s’exprimer malgré la maladie », écrit le neurologue Roger Gil. « Telle est l’une des manières dont doit se déployer l’attention à la fragilité qui est au cœur de la pratique des soins. La famille, la personne de confiance doivent être présentes mais leur mission n’est pas de se substituer au malade mais de l’aider dans la manifestation, même parcellaire, d’une autonomie qui se complète dans le triangle relationnel que constituent le médecin, le malade et sa famille. Paradoxalement, la posture éthique vise à dépasser l’autonomie solitaire au profit d’une autonomie que l’on pourrait appeler partagée ou accompagnée. Il ne s’agit plus, on le voit bien, de limiter le « pouvoir » de celui qui soigne par « le droit » à l’autonomie du malade, mais il s’agit au contraire (…) de faire du pouvoir de l’homme la racine même du « on doit » de la responsabilité. C’est cette responsabilité qui, « au centre de la morale », permet que le pouvoir articule le vouloir et le devoir ».

Gil R. Vieillissement et Alzheimer – Comprendre pour accompagner. Novembre 2012. Paris : L’Harmattan. 136 p. ISBN 978-2-336-00294-1. www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38494