Formes héréditaires : un modèle théorique

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Date de rédaction :
29 août 2014

« Les formes héréditaires de la maladie d’Alzheimer, où se manifestent les mêmes lésions et les mêmes symptômes que dans la maladie classique, constituent une sorte de modèle théorique », explique le Professeur Bruno Dubois, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris. Ces formes sont très rares, rappelle le neurologue Didier Hannequin, du centre national de référence pour les malades Alzheimer jeunes : en France, environ cent quatre-vingts familles à très haut risque sont connues, et mille personnes seraient atteintes. Dans leurs arbres généalogiques, au moins deux adultes ont déclaré les premiers troubles avant l’âge de soixante-cinq ans. Des traitements immunologiques (gantenerumab et solanezumab) font actuellement l’objet d’essais cliniques dans ces familles. « Si ces traitements étaient efficaces sur les formes familiales de la maladie, pourraient-ils être administrés à une population plus large de personnes à risque, sans risques génétiques particuliers et en bonne santé ? » s’interroge Anne-Laure Barret, du Journal du Dimanche. Pour Bruno Dubois, l’enjeu de plusieurs recherches actuelles est de cibler avec soin les sujets à traiter, car « il n’est pas éthique de tester des médicaments sur des gens qui ne seront peut-être jamais malades. »

Le Journal du Dimanche, 21 septembre 2014.