Formation initiale des médecins généralistes sur la maladie d’Alzheimer (4)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 novembre 2010

Comment développer l’intérêt des étudiants et des enseignants pour la maladie d’Alzheimer ? Pour David Azerad, étudiant en DES de médecine générale à Paris 7, « l’enseignement théorique est bien sûr la base minimum, mais il n’apporte qu’une vision globale de la maladie, alors que chaque malade demande une prise en charge individualisée et adaptée. Les groupes de pairs sont une bonne méthode d’approche de la maladie, basée sur la discussion de cas complexes ou difficiles, auxquels nous tentons d’apporter les meilleures réponses. Les débats sont souvent instructifs et enrichissants, avec, in fine, une amélioration de notre prise en charge des malades. Pourraient être associés à cet enseignement des membres du réseau de l’association France Alzheimer ou des aidants, pour nous donner une vision différente de la maladie ». Le Dr Michel Quincy, généraliste à Paris, explique : « ces groupes d’échanges de pratiques réunissent une fois par mois les étudiants en stage chez les praticiens généralistes. Ils permettent aux étudiants de présenter à d’autres étudiants les cas difficiles auxquels ils ont été confrontés et d’échanger librement, l’animateur n’ayant pas de fonction d’expert. Ces groupes ont la faveur des étudiants. Les difficultés du maintien à domicile, le soutien à l’aidant, les aides sociales sont, pour leur part, clairement abordés au cours de l’enseignement dirigé. Les récits de situations cliniques que les étudiants doivent rédiger pour valider leurs spécialités évoquent souvent la prise en charge de ces patients. Les étudiants et les enseignants intéressés par ce sujet ne sont pas les plus nombreux, mais ils sont très actifs ». 

La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer n°16, octobre 2010. www.fondation-mederic-alzheimer, www.agevillagepro.com, lagedor.fr, 26 octobre 2010.