Formation et recherche en travail social : quelle évolution ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juillet 2010

L’Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale (UNAFORIS), représentant cent soixante-quatre établissements, propose une nouvelle architecture des formations, restructurées autour du modèle des « hautes écoles », et s’inscrivant dans l’espace européen de l’enseignement supérieur (système de diplômes lisibles et comparables, fondé sur un cursus unifié de type bachelor, master, doctorat). Il existe quatorze diplômes de travail social. Le diplôme d’assistant de service social, qui nécessite trois années d’études, n’est pas reconnu au niveau de la licence. Pierre Gauthier, président de l’UNAFORIS, explique que la formation professionnelle est passée d’un système centré sur la qualification, les enseignements disciplinaires et maîtrisé par l’Etat, à des contenus de formation qui se construisent désormais à partir de référentiels d’activités établis autour de la réalité de travail effectué sur le terrain. « C’est pour nous une petite révolution, et nous devons être à la fois prudents et pragmatiques pour ne pas basculer du tout-qualification au tout-compétence. La formation doit préparer à plusieurs types e métiers et permettre, non pas la fermeture sur une pratique professionnelle, mais l’ouverture ». Philippe Gauthier refuse toutefois une intégration du système des écoles professionnelles à l’Université, contrairement aux instituts de formation aux soins infirmiers : « nous sommes très attachés au système de sélection à l’entrée des écoles et au dispositif de l’alternance, qui s’appuie sur une co-construction des apprentissages entre les centres de formation et les terrains de stage ; c’est une condition de la réussite de ce secteur, qui assure une insertion professionnelle rapide et durable à ses étudiants ». Pierre Gauthier souhaite s’inspirer des hautes écoles belges et suisses de travail social, afin de « mettre fin à l’atomisation du dispositif de formation en incitant les établissements à mettre en commun, au niveau régional, les fonctions de recherche, d’expertise, de veille et d’animation des acteurs sociaux ». Ces plateformes régionales permettraient la formation à la recherche et les échanges internationaux, et garantiraient « la cohérence de l’offre des formations sur le territoire du niveau V jusqu’au niveau I ».

Actualités sociales hebdomadaires, 9 juillet 2010.