Formation en travail social : professionnelle ou universitaire ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Alors que la plupart des Etats européens ont rattaché leur système de formation en travail social au système universitaire, la France continue à faire le choix d’études purement professionnelles. Selon Gérard Moussu, sociologue et responsable du pôle recherche-évaluation-développement de l’Institut régional de travail social (IRTS) de Bordeaux-Talence, ce particularisme de la France l’isole. Il rappelle les principes du processus de Bologne, qui étaient d’harmoniser la durée des études, de favoriser la comparaison des diplômes européens, de permettre la mobilité des étudiants, de susciter la mobilité des enseignants (dispositif Erasmus/Leonardo), d’organiser les enseignements sur la base d’une progression de la licence au master puis au doctorat, de permettre la reconnaissance des crédits (unités de valeur) afin de les rendre transférables d’un pays à l’autre (European credit transfer system) , d’organiser les enseignements sur la base de cent quatre-vingts crédits pour la licence et trois cent soixante pour le doctorat, de reconnaître les niveaux de compétences acquis (incluant notamment les temps de cours, de stage et le temps de travail personnel des étudiants), de mettre en œuvre des dispositifs d’évaluation et de démarche qualité des études et de renforcer leur dimension européenne. Pour Gérard Moussu, excepté la reconnaissance de la compétence par la validation des acquis de l’expérience, qui s’impose comme exemple novateur, l’organisation de la formation et de la recherche en travail social en France ne permet pas la comparaison avec les autres pays européens.
Actualités sociales hebdomadaires, 7 novembre 2008.