Formation des aidants : rompre l’isolement (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 septembre 2012

Isolement, inquiétude, souffrance, épuisement, culpabilité sont les principales préoccupations des aidants, écrit Françoise Laillet, administratrice nationale des Aînés ruraux. « Ils expriment un fort besoin d’échanges et de partage avec des personnes vivant des situations similaires et souhaitent obtenir plus d’informations, aussi bien sur les pathologies qu’ils rencontrent et leurs évolutions que sur les aides sociales et les services existants, notamment ceux qui pourraient les soulager. Ainsi, la notion de répit est-elle devenue primordiale ». Cependant, poursuit-elle, « les aidants ne souhaitent pas pour autant réduire leur situation à une simple question d’aide matérielle. Ils sont aussi en quête de valorisation : celle d’une relation qui s’instaure dans un processus d’échanges (donner-recevoir-rendre), et qui renforce les liens entre la personne aidée et la personne aidante. Il s’agit aussi de porter un autre regard pour donner sens à cette relation. Aider les aidants, ce n’est pas seulement les soulager matériellement, c’est aussi et surtout les aider à rétablir une communication avec la personne aidée, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie de l’un et de l’autre ». Pour rompre l’isolement des aidants, Les Aînés ruraux ont soumis à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) un projet de formation, visant à sensibiliser en trois ans (2013-2015) sept mille deux cents aidants familiaux dans sept cent vingt ateliers, grâce à l’intervention de cent vingt formateurs.

Tambour battant, septembre 2012.