Fin de vie : soigner ou ne pas soigner ?
Échos d'ailleurs
Pour l’Ecole de médecine Warren Alpert à Providence (Rhode Island, Etats-Unis), la majorité des personnes malades en fin de vie n’ont pas précisé quels étaient leurs souhaits en matière de nutrition artificielle, et les familles se trouvent placées devant des choix difficiles. L’une des raisons est que les instructions pour arrêter l’hydratation et la nutrition artificielle seraient à tort interprétées comme l’injonction « ne pas nourrir », avec pour résultat une réticence des familles à les accepter. De plus, les maisons de retraite ont peur des inspections réglementaires concernant la perte de poids de leurs résidents et croient à tort que l’utilisation de la nutrition artificielle signifie que tout ce qui était possible a été tenté. L’équipe propose d’utiliser un langage clair mettant en avant les objectifs de soins de la personne malade, avec la nouvelle instruction comfort feeding only (nutrition de confort seulement), indiquant les étapes nécessaires pour assurer le confort de la personne malade à partir d’un plan de soin individualisé, et éviter la dichotomie apparente du soin ou du non-soin imposée par les instructions habituelles concernant l’hydratation et la nutrition artificielle.
J Am Geriatr Soc. Palacek EJ et al. Comfort feeding only: a proposal to bring clarity to decision-making regarding difficulty with eating for persons with advanced dementia. Mars 2010.