Fin de vie : sens et finalité des liens intergénérationnels
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour Georges Arbuz, anthropologue, membre du comité pédagogique du centre d’études gérontologiques ville-hôpital de l’hôpital Bretonneau de Paris, l’accompagnement des dernières années de vie de son père ou de sa mère ne se limite pas à porter attention aux questions de bien-être matériel et de suivi de son état de santé. Il doit être appréhendé dans le cadre des liens tissés entre le parent et son grand enfant tout au long de la vie. Constituant un temps fort de leur relation, il amène l’un et l’autre à revisiter les épisodes importants de celle-ci, à mettre fin, dans le meilleur des cas aux malentendus, aux souffrances, à passer en revue ce qui a permis à l’un d’accéder à son rôle de parent et de le vivre, et à l’autre de trouver sa place au sein de la famille, à redécouvrir ce que l’un a reçu de l’autre, ce qui a été transmis de génération en génération et qu’ils partagent, et ce qui les différencie. Ce qui est avant tout en question dans ces moments est de permettre à l’un de lâcher prise et à l’autre de se resituer dans la chaîne des générations. Une telle reconstruction, ou mise en cause, de l’image de soi, de la relation à la vie et à l’autre, peut être difficile et représenter une épreuve.
Gérontologie et société . Arbuz G. Sens et finalité des liens entre générations à l’approche de la mort. Décembre 2008, paru en mars 2009.