Fin de vie : qui décide ? (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
En Colombie-Britannique (Canada), Margaret Bentley, ancienne infirmière, est âgée de quatre-vingt-trois ans et atteinte de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé. Dans un testament écrit il y a plus de vingt ans, elle affirmait ne pas vouloir être maintenue en vie artificiellement si sa santé se détériorait au point où une guérison ne serait plus possible. Le personnel de la maison de retraite où elle réside continue de l’alimenter. La famille veut que cette alimentation cesse pour faire respecter les derniers vœux de la vieille dame. Le mari et la fille ont intenté une action judiciaire contre l’établissement auprès de la Cour suprême en 2013. La Cour d’appel de Colombie-Britannique, de son côté, vient de juger que les employés de la résidence n’alimentaient pas Mme Bentley contre son gré, et que les soins pouvaient se poursuivre. La juge a conclu que, bien qu’elle ne soit plus en mesure de parler ni de reconnaître les membres de sa famille, Mme Bentley est encore en mesure de décider d’accepter ou de refuser ce qu’on lui offre à manger et à boire. La Cour s’est rangée du côté des témoignages des employés de la maison de retraite, disant qu’ils ne contraignaient pas la patiente à manger ou à boire si elle gardait sa bouche fermée.