Fin de vie : quelles interventions thérapeutiques ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 septembre 2008

Le service de santé publique de Turin (Italie) a mené une étude rétrospective portant sur cent quarante et une personnes au stade avancé de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, résidant en établissement d’hébergement, en recueillant les données des dossiers médicaux et infirmiers dans les trente derniers jours de leur vie, Les personnes malades en fin de vie reçoivent des antibiotiques (71.6%), des anxiolytiques (37.1%) et des antidépresseurs (7.8%). Une nutrition artificielle (par tube ou après gastrotomie) est prescrite dans 20.5% des cas, et une hydratation parentérale chez deux personnes sur trois. Près de la moitié des personnes malades présentent des escarres. La contention physique est utilisée dans 58.2% des cas. En général, la prise en charge de la douleur est adéquate, mais durant les derniers deux jours, plusieurs interventions ont été jugées inappropriées : la nutrition artificielle, l’hydratation, les antibiotiques et des médicaments pour prolonger la vie. Les chercheurs observent le manque de prise de décision partagée documentée dans les dossiers, et suggèrent que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer au stade très avancé ne sont pas pleinement perçues comme étant en fin de vie.
J Palliat Med. Di Giulio P et al. Dying with advances dementia in long-term care geriatric institutions : a retrospective study. Septembre 2008.