Fin de vie : pour le droit des patients à être entendus et soulagés

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
13 décembre 2014

« Après avoir soigneusement temporisé et consulté plus qu’à l’envi, François Hollande a, enfin, trouvé le point d’équilibre politique sur une des plus délicates questions sociétales de son quinquennat, celle de la fin de vie », écrivent David Revault d’Allonnes et François Béguin, du Monde. « La formule avancée se veut la plus consensuelle possible : ni suicide assisté ni euthanasie, mais la mise en place d’un « droit nouveau » des personnes » à être entendus et soulagés. C’est ce qu’ont proposé, sans véritable surprise, les députés Alain Claeys (Parti socialiste) et Jean Leonetti (UMP) dans leur proposition de loi remise au président de la République le 12 décembre 2014. François Hollande a salué l’orientation « centrée sur le malade », « sur le respect de l’autonomie du patient » et annoncé qu’un débat sans vote serait organisé dès janvier à l’Assemblée à partir de cette réflexion, qui servira de base à la préparation d’un texte en vue d’un vote à une date non encore fixée. Marine Lamoureux, de La Croix, souligne que c’est globalement dans la continuité de l’esprit de la loi Leonetti que le nouveau texte s’inscrit, « avec toutefois un apport crucial : les droits du patient, certes déjà consacrés en 2002 et 2005, sont réaffirmés de façon nette. » « C’est un changement de culture”, reconnaît Jean Leonetti lui-même, qui avait œuvré pour la loi du 22 avril 2005. « Le sachant répond à la volonté du souffrant, et non l’inverse. » Le texte introduit deux nouveautés : l’obligation pour le médecin de respecter les directives anticipées laissées par le patient, qui jusqu’alors étaient consultatives, et un « droit à la sédation » dans des cas précis.

www.la-croix.com, www.lemonde.fr, 12 décembre 2014.