Fin de vie : le court séjour gériatrique à l’hôpital
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le Professeur Jean-Luc Novella, chef du service de court séjour gériatrique au CHU de Reims, explique : « les services de court séjour gériatriques interviennent auprès de deux profils différents de patients. Le premier correspond à l’accompagnement d’une fin de vie qui, alors que la maladie d’Alzheimer n’est pas encore au stade sévère, s’explique par un état de comorbidité lourd. Le second correspond aux personnes à un stade très sévère de la maladie d’Alzheimer qui posent les problématiques des complications inhérentes à leur état, notamment les troubles de la déglutition et la dénutrition. Ce second profil est peut-être moins fréquent en raison de l’hébergement de ces personnes dans des institutions qui les gardent souvent jusqu’à la fin de vie. » « L’accompagnement s’appuie sur les professionnels soignants du service (médecin, infirmière, aide-soignante, psychologue) et sur les compétences externes de l’équipe mobile de soins palliatifs, pour un deuxième avis de prise en charge. Soulignons l’importance à accorder aux désirs et attentes de la personne accompagnée, y compris dans un contexte de directives anticipées. Cet accompagnement doit être également celui des aidants avec une attention toute particulière accordée à leur perception de la situation, tant au plan de leur vécu qu’à celui de la personne malade. Enfin, il faut systématiquement rechercher les valeurs morales et religieuses de la personne pour voir dans quelle mesure il nous est nécessaire de prendre en compte cette spiritualité dans notre accompagnement. »
La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer. Novembre 2013. Numéro double 28-29. www.fondation-mederic-alzheimer.org/Nos-Travaux/La-Lettre-de-l-Observatoire.