Fin de vie : « et si on en parlait ? »
Droit des personnes malades
C’est le slogan d’une campagne du ministère des Affaires sociales et de la Santé et du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie pour permettre « à chaque Français de mieux connaître ses droits et d’aborder le sujet sereinement avec les professionnels de santé, mais aussi avec ses proches », explique le ministère. La loi du 2 février 2016 prolonge la loi Leonetti de 2005, en accordant de nouveaux droits aux personnes en fin de vie. Elle ouvre ainsi notamment la possibilité d’une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès pour les malades graves en phase terminale. Le texte clarifie aussi le « refus de l’obstination déraisonnable », en précisant les conditions dans lesquelles l’arrêt des traitements pourra être décidé. Il n’autorise en revanche ni l’euthanasie ni le suicide assisté. « Ce sont les professionnels de santé qui sont les mieux à même d’inciter leurs patients à rédiger leurs directives anticipées », explique la Haute Autorité de santé (HAS), qui publie des documents et des outils pour les accompagner. Ils visent à les aider à informer leurs patients sur l’intérêt et les modalités de rédaction des directives anticipées et de désignation de la personne de confiance. La HAS a également réalisé des documents à destination du grand public : un guide, un modèle de formulaire et un document sur la personne de confiance. Le Parisien note que « cette communication intervient à un moment où des divergences se font entendre sur ce thème ultrasensible, en cette année présidentielle. Benoît Hamon, pour le Parti socialiste, et Jean-Luc Mélenchon, pour La France insoumise, veulent aller plus loin dans le droit à mourir. François Fillon, à droite, mais aussi une partie de la gauche s’y refusent. » Jean Leonetti, député Les Républicains, remarque que « sur cette question ultra-complexe de la fin de vie, l’équilibre d’un texte est difficile à trouver. Celui-ci a le mérite d’être à l’équilibre entre les différents courants de pensée et d’avoir fait consensus à l’Assemblée nationale. Je souhaite bonne chance à ceux qui veulent l’améliorer. »
http://lirelactu.fr/source/le-parisien/20f637b2-30d1-4def-9cc2-7e2506449024, 20 février 2017. www.leparisien.fr/laparisienne/sante/fin-de-vie-lancement-d-une-campagne-pour-mieux-faire-connaitre-la-loi-17-02-2017-6689295.php, 17 février 2017. www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2744773/fr/directives-anticipees-guider-les-patients-pour-les-rediger, 20 février 2017. Haute Autorité de santé. Les directives anticipées concernant les situations de fin de vie. Guide pour le grand public. Octobre 2016. www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2016-03/directives_anticipees_concernant_les_situations_de_fin_de_vie_v16.pdf. Formulaire : directives anticipées : j’exprime par écrit mes volontés pour ma fin de vie. http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fichedirectivesanticipe_es_10p_exev2.pdf. Formulaire : la personne de confiance. www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2016-03/da_personne_confiance_v9.pdf.