Fin de vie : consultation nationale (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
27 octobre 2012

La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) répond en déclarant : « Il ne faudrait pas qu’une dépénalisation de l’euthanasie finisse par s’imposer à notre société simplement du fait d’un accès insuffisant aux soins palliatifs alors qu’ils sont une réponse prouvée et efficace à la souffrance des malades et de leurs familles ». La SFAP rappelle deux éléments du sondage précédent de l’IFOP pour Le Pèlerin : aujourd’hui, sept Français sur dix ne savent pas qu’il existe une loi en France qui  interdit l’acharnement thérapeutique et qui les assure de ne  pas souffrir en fin de vie, et la première raison qu’ils donnent pour être favorable à l’euthanasie, c’est la crainte de l’acharnement thérapeutique, alors même que la loi Leonetti le condamne clairement. Pour la SFAP, « l’urgence est d’informer les Français sur leur droit à ne pas souffrir et à ne pas subir d’acharnement thérapeutique. La réponse à une demande de mort anticipée ne peut se résumer à une euthanasie légalisée, aussi encadrée soit-elle. Dans la pratique, lorsqu’un patient effectue une demande d’euthanasie, il demande avant tout à être entendu, accompagné et soulagé. Lorsque ce patient est pris en charge par une équipe compétente, la demande disparaît. Des progrès ont été réalisés depuis vingt ans dans la prise en charge des patients en fin de vie, mais tous les patients sur notre territoire national n’ont pas encore accès à des soins palliatifs de qualité : la moitié des malades dont l’état requiert ce type de prise en charge n’en bénéficient pas ou alors trop tardivement et continuent de souffrir inutilement, alors même qu’il est aujourd’hui démontré qu’une prise en charge précoce en soins palliatifs améliore la qualité de vie. L’urgence est de poursuivre le développement des soins palliatifs et de l’accompagnement de fin de vie, de façon à ce que chaque citoyen, quels que soient son âge, sa maladie, son lieu de vie, puisse bénéficier de ce progrès que sont les soins palliatifs. Dans ce contexte dépénaliser l’euthanasie serait dangereux et inutile ».

www.sfap.org, 2 novembre 2012. www.agevillagepro.com, 5 novembre 2012.