Fin de vie : considérer la démence comme une maladie terminale (2)
Échos d'ailleurs
Pour le groupe de bioéthique et soins palliatifs de la Société italienne de neurologie, la démence est une maladie terminale, associée à une grande souffrance et à des décisions difficiles au stade sévère. La prise de décision est caractérisée par une grande incertitude, en raison du manque de preuves scientifiques concernant l’efficacité des traitements et par le besoin de concilier des points de vue conflictuels. Sans se soucier de leur caractère « futile », certains mettent en place des interventions agressives pour traiter les maladies intercurrentes (qui surviennent pendant la durée d’une autre maladie). L’attitude des médecins, qui ne considèrent pas toujours la démence comme une maladie terminale, comme ils le font dans le cas du cancer, ont notamment des conséquences en termes de lutte contre la douleur. Le manque de preuves scientifiques concernant l’efficacité de la nutrition et de l’hydratation artificielle rend pertinent l’usage des directives anticipées.
Eur J Neurol. Congedo M et al. Ethical issues in end of life treatments for patients with dementia. 17 mars 2010.