Faut-il filtrer l’information délivrée aux aidants pour les protéger ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 mars 2012

En Australie, Christine Stirling, de l’Ecole infirmière de l’Université Hobart de Tasmanie a mené une étude auprès de douze aidants de personnes atteintes de démence au stade léger à modéré, utilisant les services de répit de proximité de l’île, complétée par trois entretiens avec des conseillers experts et trois entretiens de groupes avec des professionnels de santé. Les professionnels ont des attitudes et des croyances variables, profondément ancrées dans leur identité professionnelle, en ce qui concerne les besoins d’aide à la décision des aidants, l’information qu’ils croient devoir leur apporter, et le moment d’informer les aidants. Certains groupes estiment qu’il faut protéger les aidants d’une réalité trop dure et qu’il faut filtrer l’information. Cette rétention d’information peut limiter la capacité des aidants à prendre des décisions, et celle des services de santé à améliorer le partenariat et la prise de décision partagée (shared decision-making). Les auteurs s’interrogent sur la survivance de cette rétention d’information par les professionnels à une époque de libre accès général à l’information.

Stirling C et al. A qualitative study of professional and client perspectives on information flows and decision aid use. BMC Med Inform Decis Mak 2012; 12(1): 26. 29 mars 2012. www.biomedcentral.com/content/pdf/1472-6947-12-26.pdf (texte intégral).