Faut-il continuer à investir dans la recherche pharmaceutique ? (3)
Échos d'ailleurs
En réponse à cet article, Richard Taylor, atteint de la maladie d’Alzheimer depuis sept ans, explose : « ainsi l’argent parle plus fort que les supporters sportifs, les chercheurs et les coupures de presse qui soutiennent le fundraising privé et public et servent à créer de faux espoirs dans les cœurs et les esprits de ceux qui vivent avec la démence ». « Il n’est pas juste que ceux qui devraient en savoir le plus sur la démence, ceux qui revendiquent un rôle de leadership, ceux qui prétendent protéger au mieux les intérêts des personnes atteintes de démence et les personnes qui vivent avec elles, défendent l’idée de dépenser plus d’argent, plus vite dans la recherche, sur la foi de « percées », de « nouvelle compréhension », alors qu’en fait il n’y a eu aucune percée, alors qu’en fait les théories auxquelles ils s’accrochent depuis longtemps sur les causes de la démence sont discréditées par les résultats des essais cliniques fondés sur ces théories, alors qu’en fait le pipeline des médicaments modifiant le cours de la maladie, dont parlent tant de ces gens, est encore un autre mythe associé aux mots « maladie d’Alzheimer », poursuit-il. « Quand cette folie s’arrêtera-t-elle ? Quand chacun changera-t-il l’ordre de ses priorités et commencera à s’intéresser à la recherche psycho-sociale, qui cherche à trouver des solutions fondées sur des preuves scientifiques aux problèmes de tous les jours de ceux qui vivent avec les symptômes de fonctions cognitives qui leur échappent (slipping) ». Quand arrêterons-nous de financer les bandes de chercheurs qui se ruent sur des alliés aveugles dans l’espoir de trouver un traitement pour « ça », alors qu’il faut encore nous entendre sur ce que « ça » signifie et quelle en est réellement la cause.
www.alzheimersreadingroom.com, 4 septembre 2010.