« Faire le bien »
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le principe de bienfaisance, sans être trop réducteur, nous fait agir dans le sens de ce qui est bon pour l’autre. En même temps, le principe éthique de faire du bien ouvre une certaine subjectivité dans l’interprétation. Car, s’il paraît assez simple de ne pas nuire à la personne, que signifie ” faire le bien” » ? De quel bien s’agit-il ? comment savoir ce qui est bon pour cette personne ? », s’interroge Elisabeth dell’Accio, gériatre et administratrice de la Fédération Jamalv (Jusqu’à la mort, accompagner la vie). « Tout particulièrement en cas de démence, ; dans la relation à l’autre, mon attitude doit être sans cesse tempérée par le respect et par la réflexion visant à m’assurer que je me prépare à agir réellement pour son bien et non pour mon propre bien, ou lui imposer l’idée que je me fais de son bien. C’est prendre conscience que l’autre n’est pas un espace de projection. Ce questionnement prend toute son importance au moment de décision de limitation ou d’arrêt de traitement (notamment en fin de vie), alors que la personne, du fait de son altération cognitive, ne peut plus exprimer ses choix et faire part de sa volonté. »
Doc’accompagnement, septembre-octobre 2016.