Examens complémentaires : le diagnostic initial est modifié dans un cas sur six

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Date de rédaction :
29 avril 2014

Après l’évaluation standardisée en consultation mémoire, la suspicion d’une démence conduit souvent à la prescription d’examens complémentaires tels que l’imagerie cérébrale ou l’évaluation neuropsychologique. Une étude d’Anouk Meijs et ses collègues, du centre médical de l’Université Radboud de Nimègue (Pays-Bas), portant sur sept cent cinquante patients de la consultation mémoire, montre que des examens complémentaires ont été demandés dans 69% des cas (imagerie par résonance magnétique 67%, évaluation neuropsychologique 45%, analyse du liquide céphalo-rachidien 14%, examens multiples 49%). Ces examens complémentaires ont conduit à une modification du diagnostic initial chez 17% des patients. La modification est plus fréquente chez les patients ayant un diagnostic initial autre que la maladie d’Alzheimer (54% de modifications), contre 11% chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et 14% chez ceux ne présentant pas de démence. Après examen complémentaire, 44% des patients ont eu un diagnostic de maladie d’Alzheimer, 9% un diagnostic de démence non-Alzheimer et 47% ont été déclarés “sans démence”. Pour les auteurs, « les examens complémentaires devraient être particulièrement envisagés chez les personnes n’ayant pas un diagnostic initial de la maladie d’Alzheimer. Dans le groupe plus important des personnes ayant eu un diagnostic initial de maladie d’Alzheimer ou déclarées “sans démence”, les examens complémentaires ont un faible impact diagnostique et pourraient peut-être être réalisés de façon plus restreinte. »

Meijs AP et al. How does additional diagnostic testing influence the initial diagnosis in patients with cognitive complaints in a memory clinic setting? Age Ageing, 20 mai 2014. http://ageing.oxfordjournals.org/content/early/2014/05/20/ageing.afu053.abstract.html?papetoc.