Eval’zheimer : construire un lieu où il fait bon vivre

Société inclusive

Date de rédaction :
16 mars 2013

La résidence Bel Accueil, à Angers (Maine-et-Loire) s’est appuyée sur le programme Eval’zheimer, développé par le pôle Interventions psychosociales de la Fondation Médéric Alzheimer, pour élaborer son projet de construction d’un pôle d’activités et de soins adaptés (PASA). Destiné aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ce dispositif est fondé sur l’adaptation de l’environnement et la formation des personnels de l’établissement. La désorientation, l’anxiété, les comportements agressifs ou suicidaires, les troubles identitaires sont quelques-unes des manifestations de la maladie d’Alzheimer ou des pathologies apparentées, et sont fréquemment rencontrés dans les établissements de retraite. Ils sont source d’un stress important chez les professionnels travaillant dans ces structures, rappelle Milène Leroy, de l’Agence fédérale d’information mutualiste (AFIM). « Habituellement, les approches de rééducation sont centrées sur l’individu. Au contraire, le programme Eval’zheimer vise à créer un environnement qui facilite la vie de la personne », argumente Kevin Charras, psychologue environnementaliste et responsable du pôle Interventions psychosociales à la Fondation Médéric Alzheimer. Pour ses interventions, l’équipe d’Eval’zheimer analyse tout d’abord la façon dont les lieux sont occupés par les résidents, les familles et les aidants. Elle accompagne ensuite l’équipe dans le changement des pratiques et du cadre de vie. Cette méthode a donné lieu à une évaluation s’appuyant sur trois aspects de la vie dans l’établissement : les repas pris en commun par les résidents et le personnel ; la présence et l’accompagnement par un membre du personnel des résidents pendant la nuit, pour la veillée, l’aide au coucher et au lever, et enfin, la suppression de la blouse blanche. Cette évaluation a montré « un impact positif sur la qualité de vie, la nutrition et le maintien de l’autonomie des résidents, ainsi que sur le stress des aidants professionnels », selon Kevin Charras. « Avant, je n’y croyais pas, mais je l’ai constaté : ne pas porter de blouse blanche change du tout au tout les relations entre les professionnels et les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer », s’enthousiasme Eddy Chevale, directeur de la résidence. 

Agence fédérale d’information mutualiste, 17 décembre 2012. Reçu le 15 mars 2013.