Évaluer la capacité à conduire
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L’équipe de Wiebo Brouwer, professeur émérite en médecine de la circulation routière et neuropsychologie à l’Université de Groningue (Pays-Bas), propose une revue de la littérature sur les effets de la démence sur la capacité à conduire. Les risques d’accident sont différents selon les formes de démence. Par exemple, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer pourraient avoir des difficultés de type stratégique (trouver une route) ; celles atteintes de démence fronto-temporale feraient davantage d’erreurs tactiques, en raison d’un déficit de perception des risques ; et celles ayant une démence associée à des troubles moteurs auraient des problèmes opérationnels. Mais on manque d’études de bonne qualité sur les effets des différentes formes de démence sur la capacité à conduire. Des entretiens structurés avec les personnes malades et leurs aidants sont cruciaux pour détecter des difficultés de conduite. L’évaluation neuropsychologique peut confirmer la présence de déficits cognitifs, dont l’impact pourrait être évalué sur un simulateur de conduite, pour observer les forces et les faiblesses du comportement du conducteur, et le conseiller en termes de capacité à conduire et d’aides techniques. Mais en l’absence de tests fiables et validés pour évaluer la capacité à conduire sur simulateur, les tests accompagnés sur route, coûteux, restent inévitables.
Piersma D et al. Car drivers with dementia: different complications due to different aetiologies? Traffic Inj Prev, 15 avril 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25874501.