Evaluation des besoins des personnes : quels outils ?
Droit des personnes malades
Le guide d’évaluation des besoins de compensation des personnes handicapées (GEVA) constitue depuis 2008 l’outil d’évaluation de référence national du handicap. Le GEVA s’appuie largement sur les fondements conceptuels de la classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé (CIF), repris pour la définition du handicap dans la loi du 11 février 2005 (article 2) : « constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ». Selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, cette définition, à rebours d’une approche bio médicale et centrée sur l’individu, accorde une part d’importance à l’environnement de la personne et à ses choix de vie. La CNSA a remis le 29 janvier 2010 à Nadine Morano, secrétaire d’État chargée de la Famille et de la solidarité, un rapport sur l’appropriation du guide GEVA par les professionnels des équipes pluridisciplinaires des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
Parmi les recommandations prioritaires de ce rapport, la CNSA souhaite tester dans les deux ans l’adaptation du GEVA aux personnes âgées, dans la perspective de convergence des dispositifs âge-handicap. Aujourd’hui, les équipes d’évaluation « personnes âgées » des Conseils généraux utilisent le plus souvent la grille AGGIR, qui est une grille d’éligibilité à des prestations et non une grille complète d’évaluation des besoins des personnes, souligne la CNSA.
Pour la Mutualité française, la notion d’évaluation de l’autonomie est centrale dans la réforme du cinquième risque. L’évaluation va permettre d’analyser les besoins de la personne, quelle que soit l’origine de la perte d’autonomie. Elle doit être conçue et partagée entre les intervenants publics et privés, si le risque est partagé, de manière partenariale. AGGIR ou GEVA ? La mise en commun de l’outil d’évaluation est nécessaire et préalable, déclare Isabelle Millet-Caurier, directrice des affaires publiques de la Mutualité Française.
www.cnsa.fr, 29 janvier 2010. lagedor.fr, 2 février 2010. www.agevillagepro.com, 25 janvier 2010. Actualités sociales hebdomadaires, 5 février 2010.