Evaluation de la cognition et de l’autonomie
Recherche
A Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes), l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique) a mis au point un dispositif très simple capable d’analyser la marche de personnes âgées ou malades. De minuscules capteurs coûtant trente euros sont montés sur un déambulateur à roulettes standard, et permettent de retracer la trajectoire précise et suivre l’évolution des capacités motrices des patients. « Il a fallu quatorze mois pour obtenir l’autorisation du comité de protection des personnes pour le tester en milieu hospitalier », regrette Jean-Pierre Merlet, chercheur en robotique. Une autre équipe de l’INRIA, menée par François Brémond, a adapté un système d’analyse d’images vidéo pour tester, dans une pièce présentant des obstacles visibles, l’équilibre et la motricité et la position de personnes malades et de personnes sans troubles cognitifs. « Nous sommes preneurs de toutes les données objectives qui nous permettent de faire un diagnostic rapide et précis. Pour connaître le niveau réel d’autonomie d’un patient, nous sommes obligés de recourir à des questionnaires donnés aux proches qui ne savent pas tout sur l’état du malade, et font intervenir une forte subjectivité », explique le Professeur Philippe Robert, responsable du centre mémoire de ressources et de recherche du CMRR de Nice, et directeur de l’équipe d’accueil universitaire CobTek (Cognition Behaviour Technology), qui associe la recherche fondamentale et clinique portant sur les nouvelles technologies, en particulier dans le domaine de l’évaluation des comportements, de l’autonomie, de la cognition.
www.lefigaro.fr, 16 février 2012. http://investincotedazur.com, 13 février 2012.