Ethique : la mise à l’épreuve de l’alliance médicale (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 avril 2012

Pour William May, chercheur à l’Institut d’éthique pratique de l’Université de Virginie (Etats-Unis), les soins de fin de vie pour les personnes atteintes de démence au stade avancée mettent à l’épreuve l’alliance médicale (medical covenant), à la fois en termes d’intégrité et d’aptitude pour ce que les médecins ont à proposer, et la fidélité avec laquelle ils proposent ces soins. William May considère cinq motifs pour justifier le retrait unilatéral d’un traitement futur : l’affirmation d’une autonomie professionnelle ; la défense de l’intégrité professionnelle ; un exercice « parentaliste » de pouvoir à la place de la personne malade et/ou de la famille ; la protection d’intérêts d’une tierce partie (justification de la facture) ; la protection d’intérêts professionnels (le médecin ou d’autres acteurs de santé). Pour l’auteur, il existe une sixième réponse, plus proche de la réalité clinique d’êtres humains tissant des liens lorsqu’ils se trouvent confrontés aux affres de la maladie et de la mort (bonded humans in the throes of disease and death).

May WF. Testing the Medical Covenant: Caring for Patients with Advanced Dementia. J Law Med Ethics 2012; 40(1): 45-50, printemps 2012.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22458461