Ethique et recherche clinique : des recommandations à revisiter ?
Échos d'ailleurs
Stephan Eriksson, professeur associé d’éthique de l’Université d’Uppsala (Suède), estime que les recommandations actuelles d’éthique concernant l’inclusion des personnes vulnérables (dont les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer) dans les essais cliniques ne sont pas suffisantes pour prévenir les risques d’abus. Selon lui, au lieu d’essayer d’adapter la norme existante à des personnes hors norme, il conviendrait de réécrire les recommandations en éliminant les notions d’exception, de risque minimal encouru, et de bénéfice clinique pour un seul groupe d’âge (alors qu’il peut exister un bénéfice de la recherche pour les aidants ou la collectivité). Il conviendrait également de suivre de plus près ce type de recherche et inclure une obligation légale de compensation pour les éventuelles complications. Mais il faudrait aussi prendre en compte l’utilité de la prise de décision par un tiers et la meilleure façon d’évaluer la capacité d’une personne malade à décider par elle-même.
www.medicalnewstoday.com, 30 mars 2010. Bioethics, Eriksson S. On the need for improved protections of incapacitated and non-benefiting research subjects. 25 février 2010.