Etats-Unis : activités conjointes pour personnes malades et aidants
Échos d'ailleurs
Paula Green, journaliste au New York Times, y tient une rubrique intitulée The New Old Age. Caring and Coping, destinée aux aidants de personnes âgées. Elle a invité Cynthia Green, professeur assistant de psychiatrie au centre médical Mount Sinai de New York, à discuter des difficultés des aidants à trouver des activités pour leurs parents atteints de perte de mémoire et vivant à domicile. Il s’agit de trouver des activités à la fois engageantes et faisables. Un ancien cuisinier ne pourra pas préparer un dîner entier, mais prendra plaisir à faire de la compote de pommes. Un lecteur invétéré ne pourra plus se concentrer sur un nouveau roman policier, mais pourra écouter le récit enregistré. Elle suggère quatre principes pour trouver des activités : rester proche des activités autrefois pratiquées, modifier ces activités pour qu’elles soient accessibles, en évitant les choses trop simples ou trop enfantines (ce serait une insulte), planifier l’approche en respectant la règle des « 3C » : rester calme, cohérent et concis, spécialement pour donner des instructions. En cas de frustration, il ne faut pas hésiter à essayer autre chose : chanter une chanson, embrasser la personne ou grignoter quelque chose. L’activité était-elle trop compliquée ? ou s’appuyait-elle trop sur la conversation ? Ce n’est que partie remise. « S’engager dans de telles activités peut nous redonner une base commune, un endroit à revisiter, prétexte à échanger des souvenirs communs, et même créer de nouveaux liens. Les activités mutuelles nous permettent de dépasser une relation définie par la maladie à une autre, où l’on savoure simplement le plaisir d’être ensemble ».
Newoldage.blogs.nytimes.com, 5 avril 2010.