Est-on libre en maison de retraite ? (8)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
15 février 2013

Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’autonomie, se défend de vouloir transformer les EHPAD en lieux de privation de liberté : ce sont des lieux restrictifs de liberté uniquement dans l’intérêt de la personne, ce qui est différent », déclare-t-elle. « La liberté doit impérativement primer. Elle ne peut être restreinte que sur des critères très précis. Même une personne atteinte de troubles cognitifs lourds reste une personne libre. Se pose ensuite évidemment la question de sa protection. Elle se pose de manière d’autant plus pressante pour le directeur qu’il est responsable juridiquement de cette personne. Je crois qu’il faut opter pour une prise en charge très individualisée de chaque résident. Les bien-portants doivent pouvoir aller et venir à leur guise et ceux présentant des troubles cognitifs avérés doivent, eux, être soumis à des règles plus strictes. Ne vaut-il pas mieux proposer à ces derniers un bracelet autonomie [délivré sur prescription médicale] plutôt que d’interdire toute sortie ? Ces bracelets, portés avec l’assentiment des personnes, leur laisseraient une plus grande liberté tout en permettant au personnel de les localiser rapidement si nécessaire. Le Comité national pour la bientraitance et les droits que je viens de mettre en place s’emparera de cette question, qui comporte bien sûr une dimension éthique ».

La Croix, 25 février 2013.www.weka.fr, 1er mars 2013.