Est-il risqué de verser directement des allocations à des personnes atteintes de démence ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le Professeur Jill Manthorpe et le Dr Kritika Samsi, de l’unité de recherche en travail social du King’s College de Londres (Royaume-Uni), ont posé la question à quinze mandataires judiciaires à la protection des majeurs (Adult Safeguarding Coordinators). La majorité d’entre eux estiment que les allocations personnalisées (personal budgets) sont « potentiellement risquées », mais suggèrent des approches pour minimiser ces risques en permettant à la personne malade d’être partie prenante (risk empowerment), afin de garantir une meilleure protection contre la maltraitance financière. Selon eux, les principes de la loi (Mental Capacity Act) permettent de protéger une personne en état d’incapacité juridique, mais pas une personne vulnérable, légèrement confuse et moins vigilante. Les auteurs conseillent aux travailleurs sociaux de porter davantage attention aux signes et aux risques de maltraitance financière et notamment aux dépenses incohérentes. En l’absence de cette vigilance, la négligence liée au système (system neglect) pourrait s’ajouter aux cas individuels de maltraitance.
Manthorpe J et Samsi K. “Inherently Risky?”: Personal Budgets for People with Dementia and the Risks of Financial Abuse: Findings from an Interview-Based Study with Adult Safeguarding Coordinators. Br J Soc Work, 27 mars 2012.
http://bjsw.oxfordjournals.org/content/early/2012/03/27/bjsw.bcs023.abstract?etoc.