Essais cliniques : faut-il inclure des personnes saines jugées « à risque »? Septembre 2010

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 septembre 2010

Pour le Dr Robin Pierce, du centre Wellcome de neuroéthique de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), l’une des raisons de l’échec des stratégies thérapeutiques actuelles ciblant les stades léger à modéré de la maladie pourrait être que ces stratégies manquent la « fenêtre thérapeutique ». La pathologie neurologique débutant peut-être dix ou quinze ans plus tôt, ne faudrait-il pas commencer à traiter les personnes au stade du prodrome (signes avant-coureurs) ou même les personnes à risque ? Quoique saines, ces personnes sont vulnérables s’il s’agit de les faire participer à une recherche clinique : le fait d’être « à risque » pour une maladie incurable altère le profil de vulnérabilité, selon Robin Pierce. Les recommandations éthiques actuelles ne prennent pas en compte suffisamment cette nuance de « personne saine » et de vulnérabilité.

Pierce R. Complex calculations: ethical issues in involving at-risk healthy individuals in dementia research. J Med Ethics 2010; 36(9):553-7. Septembre 2010. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20675738