Essais cliniques : consentement d’un tiers (1)
Échos d'ailleurs
Une controverse éthique légitime existe lorsque des équipes de recherche clinique souhaitent inclure des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer juridiquement incapables dans des essais cliniques présentant des risques et/ou ne présentant aucun bénéfice potentiel. Des recommandations ont été proposées en 1998 par la commission nationale consultative de bioéthique américaine pour ne proposer ce type d’essai qu’à des personnes ayant signalé leur volonté d’y participer dans une directive anticipée.
Une première étude, menée par le Centre des sciences du comportement et de la décision en médecine de l’Université du Michigan, s’est appuyée sur un échantillon randomisé de mille cinq cent quinze personnes, issu de l’enquête bi-annuelle sur la santé et la retraite du national Institute of Aging . Les chercheurs ont présenté quatre situations de recherche fictives impliquant une prise de décision par un tiers (surrogate-based research scenarios) :une étude impliquant une ponction lombaire, une étude contrôlée randomisée pour tester un médicament, un vaccin et une thérapie génique. La majorité des répondants (68% à 83% selon le scénario) ont déclaré que la société devrait permettre le consentement donné par un tiers de la famille (family surrogate consent), souhaiteraient eux-mêmes participer à ce type de recherche (57% à 80%), et donneraient une liberté (leeway) partielle ou complète au tiers qui les représente (55 à 67%).
www.sciencedaily.com , 16 janvier 2009. Neurology . Kim H et al. Surrogate consent for dementia research: a national survey of older Americans . 13 janvier 2009.