Espérance de vie : peut-on gagner trois à quatre mois par an indéfiniment ? (2)

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Date de rédaction :
01 janvier 2011

À l’heure où l’on peut penser que les retombées de la révolution cardiovasculaire en termes d’espérance de vie sont en voie d’épuisement dans les pays les plus avancés, il semble que dans ces mêmes pays, un nouveau facteur du recul de la mortalité aux très grands âges entre en action. Selon les auteurs, Il est probablement responsable de la divergence d’évolution de l’espérance de vie à soixante-cinq ans observée depuis les années 1980 au sein des pays les plus avancés, opposant notamment le Japon et la France aux États-Unis. Comme pour les avancées en matière de lutte contre les infections, puis sur le terrain des maladies cardiovasculaires, de nouvelles stratégies sont susceptibles de produire des effets immédiats dans les pays capables de les mettre en œuvre, tandis que les autres prennent un retard qu’ils ne rattraperont qu’ultérieurement. L’avancée ici pourrait tenir à l’attention grandissante portée aux personnes âgées dans le domaine de leur santé au quotidien, plus grande et plus efficace dans les sociétés les plus solidaires.

Vallin J et Meslé F. Espérance de vie : peut-on gagner trois mois par an indéfiniment ? Population et Sociétés 2010 ; 473. Décembre 2010. Oeppen J et Vaupel JW. Broken limits to life expectancy. Science 2002 ; 296(5570) : 1029-1031. 10 mai 2002. www.sciencemag.org/content/296/5570/1029.full?ijkey=otI/7cJky6kA6&keytype=ref&siteid=sci (texte intégral).