Equipes mobiles Alzheimer

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
18 janvier 2012

Dans le cadre du plan Alzheimer 2008-2012, la Mutualité 29-56 (Finistère-Morbihan) propose un service adapté pour optimiser la qualité de vie à domicile des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de leur entourage. Des équipes mobiles Alzheimer interviennent aux côtés des services de soins infirmiers à domicile. Michelle Jézéquel, directrice des soins de la Mutualité 29, explique la démarche, qui commence par le diagnostic. « La famille peut se rendre aux consultations mémoire mises en place sur Quimper et Quimperlé où des spécialistes proposeront toute une batterie de tests aux malades. C’est une démarche personnelle, pas évidente à effectuer étant donné que l’aidant éprouve une certaine honte car cette maladie est souvent assimilée à de la folie ». Il aura tendance, en début de maladie, à compenser et cacher les troubles du parent. Et pourtant, plus le diagnostic est posé tôt, plus les équipes mobiles pourront être efficaces, informe Ouest-France. Après le diagnostic, la réhabilitation : l’équipe est constituée d’ergothérapeutes, d’assistantes de soins en gérontologie, d’aides médico-psychologiques et d’aides-soignantes qui travaillent sous la responsabilité d’infirmières coordinatrices. La première visite au malade et à sa famille est propice à une évaluation complète de l’environnement afin de cerner les besoins. « On prend en compte l’histoire familiale, les habitudes de vie. Si la personne cuisinait auparavant, on lui propose des gestes basiques comme comment faire un gâteau. On réussira alors davantage à mobiliser les capacités restantes » souligne Michelle Jézéquel. L’objectif consiste aussi à réhabiliter certaines fonctions, retrouver des gestes du quotidien, aller acheter son pain. « On accompagne la personne vers le commerçant. Ressortir de chez soi, c’est se réhabituer à la vie sociale ».

Enfin, pour libérer l’aidant, quinze séances sont programmées, renouvelables, à raison d’une séance hebdomadaire. Au début, l’aidant reste près du parent puis s’éloigne. Soutenu par l’équipe, il doit apprendre à se recentrer sur lui. On l’encourage à écrire son histoire de vie dans des cahiers de mémoire. « L’aider à faire le deuil d’une personne qui n’est plus la même, le préparer aussi à oser ouvrir la porte d’un accueil de jour ou d’un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ».

www.ouest-france.fr, 8 février 2012.