Épidémiologie et facteurs de risque : la cohorte française PAQUID (2)

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Date de rédaction :
01 octobre 2012

La plainte mnésique apparaît environ sept ans avant le début de la phase démentielle, contemporaine d’une majoration des symptômes dépressifs. L’atteinte des activités instrumentales de la vie quotidienne (téléphoner, préparer le repas, conduire une voiture…) apparait de façon subtile dans les activités les plus complexes cinq à six ans avant la démence. Pour la plupart des tests neuropsychologiques, on note une accélération du déclin dans les trois dernières années avant la démence, plus marquée chez les sujets à haut niveau d’étude, observent les chercheurs. « Ces résultats vont à l’encontre du modèle dominant actuel qui fait des troubles cognitifs une manifestation tardive de la maladie d’Alzheimer, bien après l’émergence des biomarqueurs de l’amyloïde et de l’atrophie hippocampique », soulignent-ils. Les facteurs de risque sont multiples ; certains font l’objet d’un consensus général (âge, niveau d’études, sexe, gène apoE epsilon4), d’autres sont plus controversés et nécessitent une réplication (aluminium dans l’eau d’adduction et réactivation d’une infection par un virus de l’herpès). Parmi les facteurs protecteurs, les facteurs nutritionnels pourraient ouvrir des voies de prévention.

Dartigues JF et al. Paquid 2012 : illustration et bilan. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2012 ; 10(3) : 325-331. Septembre 2012.

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