Environnement sensoriel : se mettre dans la peau de la personne âgée (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
08 juillet 2011

A Angers, l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes Le Logis des Jardins, en collaboration avec le pôle personnes âgées de la Mutualité française Anjou-Mayenne et le centre régional basse vision (CRBV, un établissement de soins de suite et réadaptation réunissant ophtalmologistes, opticiens, psychologues…), a repensé son environnement visuel dans le cadre d’une rénovation. « Il fallait remettre l’établissement aux normes d’accessibilité », explique Corinne Hachet, conseillère technique en déficience visuelle, « mais nous sommes allés bien au-delà. Nous avons poussé notre réflexion sur le confort d’usage ». Ont été revus notamment les contrastes, les zones d’ombre, la signalétique, les nappes de la salle à manger. Mais l’adaptation de la structure n’apporte rien sans une sensibilisation en parallèle du personnel. Depuis cinq ans, chaque nouveau salarié est sensibilisé aux déficiences sensorielles, dans une session où il peut tester des outils de simulation des déficiences. Marie-Cécile Nureni, directrice du pôle soins et personnes âgées de la Mutualité française Anjou-Mayenne, explique toutefois que former trois ou quatre personnes dans une structure ne suffit pas à infléchir durablement son fonctionnement. La démarche doit être systématisée pour tous les métiers. Ainsi, le peintre en bâtiment a suivi la session et essayé les lunettes simulant la déficience visuelle. « D’un coup, il a compris ce que j’attendais de lui lorsque je luis demandais de refaire les murs en pensant aux résidents », témoigne Nadine Martineau, directrice du Logis des Jardins.

Le Mensuel des maisons de retraite, juin-juillet 2011.