Environnement adapté (2)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2009

L’environnement physique et social dans le soutien des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer a pris une importance croissante depuis vingt ans. Mais malgré les efforts entrepris pour déplacer la prise en charge d’un modèle médical vers un modèle social plus équilibré, le caractère dominant du contexte institutionnel empêche l’individualité et le choix, selon Sandra Davis, de l’Université Monash, Suzanne Byers, de l’Australian Centre for evidence-based aged care, Rhonda Nay et Susan Koch, de l’Université LaTrobe (Australie). Elles suggèrent que l’expérience de la personne malade devienne le point de départ de la réflexion architecturale et de la philosophie de la prise en charge : il s’agit de « regarder à l’extérieur depuis l’intérieur » (looking out from the inside) ». Déplacer les priorités de la condition (l’état de la personne) vers l’expérience de la personne malade encouragerait le changement de culture nécessaire pour que celle-ci devienne un participant de la vie quotidienne, plutôt qu’un « receveur de soins ». En s’appuyant sur le développement de dispositifs d’hébergement et de répit en Australie, elles ont identifié sept expériences de vie : la présentation de l’expérience individuelle (self-experience), manger, s’amuser, se coucher, se relier à la famille, terminer sa vie, ainsi que l’expérience des relations avec le personnel.

Dementia. Davis S et al. Guiding design of dementia friendly environments in residential care settings. Considering the living experiences. Mai 2009.