Entrée en foyer-logement : qu’en pensent les professionnels ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Britt Marie Horttana, doctorante à l’Université d’Örebro (Suède), sous la direction de Gunilla Fahlström, du bureau national de protection sociale de Stockholm et Gert Ahlström, professeur de sciences infirmières à l’Université de Lund, a mené une enquête qualitative auprès de six travailleurs sociaux d’un foyer-logement municipal, pour recueillir leurs perceptions sur l’emménagement de deux personnes atteintes de démence. L’un des récits s’intitule : « marcher sur la corde raide : trouver l’équilibre entre des besoins conflictuels » et un autre « trouver l’équilibre entre la proximité et la distance ». Le processus d’emménagement apparaît complexe pour les travailleurs sociaux, avec un dilemme entre leurs valeurs et les problèmes pratiques de la vie quotidienne qui peuvent faire obstacle à une prise en charge de qualité et à la sécurité. Se ranger à l’avis des proches (supporting next of kin) dans la décision de déménagement présuppose un temps de dialogue et de réflexion avec le personnel. Il faut s’attendre à un risque de souffrance morale (distress) : les travailleurs sociaux doivent être accompagnés par une supervision, des comités d’éthique et des recommandations locales.
Horttana BM et al. Experiences of relocation in dementia care from the perspective of six care workers. Int J Older People Nurs 2011. 6(2): 93-101. Juin 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21539714.