Entrée en établissement : quel impact clinique sur la santé des aidants ? (2)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 décembre 2010

L’étude montre donc que l’entrée en établissement d’hébergement d’une personne atteinte de démence peut avoir un bénéfice clinique significatif sur la santé des aidants, en termes de fardeau et de dépression. Cependant, estiment les auteurs, retarder l’institutionnalisation de façon générale n’est pas nécessairement pertinent : il serait plus approprié, selon eux, d’identifier le meilleur moment pour prendre la décision d’entrée en établissement ou de déterminer les meilleurs moyens de réduire le fardeau et la dépression des aidants pendant la période où la personne aidée vit à domicile et pendant la transition, en mettant davantage en œuvre des interventions psychosociales efficaces. Les résultats de cette étude permettent également d’identifier un profil d’aidants à risque de présenter un fardeau ou une dépression persistante. Les facteurs prédictifs d’un fardeau persistant sont multiples : lieu de résidence, groupe culturel/ethnique, activité professionnelle, durée d’aide, durée d’aide à domicile, besoins non satisfaits, problèmes de comportement ; le risque d’un fardeau persistant à un an est vingt-neuf fois plus élevé chez les épouses et quatre fois plus élevé chez les filles de personnes malades, par rapport aux autres aidants. La dépression persistante s’observe six fois plus souvent chez les aidants hommes un an après l’entrée en établissement de leur conjointe.

Gaugler JE et al. Clinically significant changes in burden and depression among dementia caregivers following nursing home admission. BMC Medicine 2010 ; 8(1) : 85 www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21167022.