Entre conscience professionnelle et respect des volontés de la famille (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Si 94% des services estiment que les relations avec les proches sont bonnes, des difficultés peuvent survenir quand ces derniers formulent des demandes contraires aux règles déontologiques ou légales de fonctionnement d’un SSIAD ou d’une coopérative de soins infirmiers : ainsi, près de 25% des services témoigne qu’il arrive « souvent ou parfois » que des familles demandent aux intervenants d’effectuer des actions contraires à ces règles en leur communiquant, par exemple, des informations confidentielles. Pour Emmanuel Hirsch, directeur de l’Espace éthique de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et de l’Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer (EREMA), « le respect de la personne dans son environnement privé sollicite une prévenance bien particulière. Il convient d’adopter la juste position, tenant compte des habitudes, du rythme de vie, des attentes de la personne et de ses proches. La faculté d’adaptation est tout aussi importante que la discrétion, lorsqu’on intervient ainsi dans un lieu intime ». 84% des structures ont fait suivre, à tout ou partie de leur personnel, une formation spécifique pour la prise en charge des personnes présentant des troubles cognitifs.
Castel-Tallet MA et al. Soins infirmiers à domicile et maladie d’Alzheimer. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer 2013 ; 26. Mars 2013.www.fondation-mederic-alzheimer.org/Nos-Travaux/La-Lettre-de-l-Observatoire(texte intégral).www.espaceinfirmier.com, 3 avril 2013.