EHPAD et hôpitaux : transferts à risque (2)
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L’importance du nombre d’hospitalisations dues à l’âge de plus en plus élevé des résidents et à l’augmentation des maladies chroniques (y compris la maladie d’Alzheimer) dont ils sont atteints accroît à la fois la charge de travail des personnels des EHPAD et la fragilité des personnes malades. Pour prévenir les facteurs de fragilité, plusieurs pistes de progrès sont proposées : mettre en place un bilan diagnostique approfondi par le médecin coordonnateur au cours de l’admission au vu des conséquences lourdes de la maladie sur le devenir des résidents, et établir un plan de soins spécifique ; réduire la consommation de psychotropes en la limitant à deux au maximum et en réduisant drastiquement la consommation de neuroleptiques ; mettre en place un plan nutrition chez les personnes âges en institution ; prendre des mesures pour éviter les chutes ; lutter contre la contention qui doit rester exceptionnelle, en cas de soins l’exigeant impérativement, comme les perfusions.
Pour Françoise Forette, directrice de la Fondation nationale de gérontologie (FNG), ces hospitalisations sont légitimes, car il n’y a pas toujours d’infirmière de nuit en EHPAD (15% des EHPAD, selon l’enquête PLEIAD). Elle estime qu’ « on ne peut pas faire de l’EHPAD un mini-hôpital », mais il est possible de renforcer les liens entre les deux types d’établissement, au moyen de réseaux et d’équipes mobiles de gériatrie. Françoise Forette se félicite par ailleurs que « près d’un EHPAD sur deux (44%) dispose désormais d’une unité Alzheimer », d’après elle, contre 28% en 2007.
www.agevillagepro.com, 8 juin 2010. www.espaceinfirmier.com, 7 juin 2010. Le Monde, 3 juin 2010. AFP, Le Parisien, 2 juin 2010.