Du déficit cognitif léger au déclin cognitif subjectif : évolution du concept

Recherche

Date de rédaction :
01 juin 2017

Yu-Wen Cheng et ses collègues, des départements de neurologie et psychologie de l’Université nationale de Taiwan, proposent une revue de l’évolution des concepts et des méthodes utilisées depuis vingt ans pour identifier les personnes au stade précoce de la maladie d’Alzheimer. De nombreuses études montrent que le déficit cognitif léger est associé à un risque plus élevé de présence des biomarqueurs (protéine amyloïde, protéine tau), ainsi qu’à un taux de conversion du déficit cognitif léger vers la maladie d’Alzheimer de 5% à 17% par an. « Les stades précliniques de la maladie d’Alzheimer constituent une cible thérapeutique potentielle », écrivent les auteurs. « Le déficit cognitif léger est la transition du vieillissement normal vers la démence.  Mais les échecs des essais cliniques de médicaments menés au stade du déficit cognitif léger ont été décevants. Pour étendre le spectre de la maladie d’Alzheimer à un stade encore plus précoce que le déficit cognitif léger, le déficit cognitif subjectif a été introduit, défini comme un déclin cognitif auto-déclaré avant que les déficits puissent être détectés par des tests cognitifs. Les personnes ayant un déficit cognitif subjectif présentent un risque accru de pathologie Alzheimer. Cependant, le déficit cognitif subjectif peut aussi être causé par d’autres étiologies hétérogènes, comme des maladies neurodégénératives ou psychiatriques, des traits de personnalité, la condition physique ou l’usage de médicaments. »

Cheng YW et al. From mild cognitive impairment to subjective cognitive decline: conceptual and methodological evolution. Neuropsychiatr Dis Treat 2017; 13: 491–498. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5317337/.